POURQUOI PARLE-T-ON DE « BABY CLASH » ? Une notion intimement liée à la parentalité

Deux couples sur trois sont touchés

Le site Wikipedia aborde aussi ce terme ! Une récente étude de l’Institut Elabe de 2023 le confirme : le Baby Clash touche aujourd’hui deux couples sur trois. Actualités Familles Parents Enfants a souhaité approfondir la question… Ce dossier va vous expliquer ce que signifie cette notion, présentera ses principales origines et vous indiquera comment surmonter cette situation si elle se présente à vous.

Retrouvez dans ce dossier 

  • Baby-clash : c’est quoi précisément ?
  • Baby-clash : cela provient d’où exactement ?
  • Baby-clash : l’éviter, mais comment ?

Baby-clash : c’est quoi précisément ?

Cette notion est intimement liée à celle de la parentalité. En d’autres termes, il ne faut pas croire qu’un baby-clash est le fruit d’une dispute avec un enfant et comprendre que cette situation peut survenir avec votre enfant du fait de votre statut de parents.
Entrer dans la parentalité c’est connaître une nouvelle aventure : elle installe une famille, peut modifier les habitudes des parents (autrefois en couple), apporte une grande responsabilité. Cette vision vient cependant, parfois, se troubler : une naissance (surtout la première) peut aussi générer fatigue,une confusion des rôles, peur de ne pas bien faire. Cela occasionne une charge mentale forte, une perte de repères, une fragilisation des relations. Cette situation risque d’entrainer une dislocation du statut parental et un sentiment d’impuissance. Si la situation s’aggrave, l’amour devient amer, le solidaire se mue en solitaire, le baby-clash s’installe !

Baby-clash : cela provient d’où exactement ?

La vigilance et la connaissance des marqueurs dans ce domaine sont donc primordiaux : en d’autres termes, il vaut mieux prévenir que guérir !
Le Baby-clash est décelable par plusieurs signes : cris, pleurs de l’enfant que l’on ne peut traduire, entrainant un malaise de la part des deux parents qui peuvent alors confronter leurs avis sur la question sans pour autant écouter l’avis de l’autre. Ce point est important, car il caractérise une des sources de l’apparition d’un Baby-clash : l’absence de communication entre les deux parents. Cette situation peut s’expliquer par deux contextes : le couple désireux d’avoir un enfant n’était pas préparé à basculer dans le statut de parent ou bien encore le couple vivant en harmonie qui trouve celle-ci profondément et irrémédiablement cette osmose remise en cause par le fait que désormais « il ne faut plus compter à deux mais penser pour trois ».

Il faut avant tout éviter la « surenchère de parentalité ». Dans ce cas, un des deux parents ou les deux chacun de leur côté ont la volonté de répondre parfaitement au rôle de parent en justifiant leurs choix avec leurs propres expériences lorsqu’ils étaient enfants. Une bascule se fait alors : de filiation descendante (des parents qui agissent pour leur enfant) vers une hérédité ascendante (les parents reprennent les codes employés par leurs propres parents , cherchent à « gommer » les traumatismes qu’ils ont pu vivre durant leurs propres enfances). Gardons-nous bien ici de critiquer le bien-fondé ou non de reprendre cet héritage de mode de vie reçu de ses aïeux…

Baby-clash : l’éviter, mais comment ?

Ce tableau un peu noir, nous en convenons que nous venons de dresser sur le baby-clash, mérite à présent d’apporter des éclaircissements sur les moyens à employer pour éviter et, selon les cas, surmonter le Baby-clash. Nous faisons ici toute la lumière sur des attitudes à adopter pour éviter que n’apparaisse une ombre au tableau de la famille et vienne ternir l’image parentale.

Un conseil de nature égoïste, seriez-vous tenté de croire ? Pas vraiment et même bien au contraire ! Pendant les neuf mois de grossesse, la future maman a vécu une transformation sans précédent de son quotidien allant au-delà d’une simple considération morphologique. Durant ce même laps de temps, le futur papa a dû vivre ces moments : répondre aux besoins de sa compagne, organiser le logement pour l’accueil de bébé, repenser toutes ses activités (travail, sport…). Cette période est donc cruciale, car elle est en quelque sorte une « répétition générale du rôle de parents ». Anticiper permet en effet d’éviter des situations qui pourraient nuire à un état d’esprit positif une fois revenus de la maternité. Dans ce laps de temps de trois trimestres, pensez, le plus tôt possible, à penser à vous et partager vos points de vue.

La gestion du temps est une composante primordiale avec bébé à vos côtés. Pour ce point, nous vous conseillons d’y penser avant l’arrivée de bébé et d’opérer les changements nécessaires de manière progressive : n’oubliez pas que vous avez 9 mois pour le faire et qu’en vous y prenant ainsi à l’avance, vous n’aurez pas à déplorer que vous n’avez que 9 minutes pour prendre une décision !

Si, comme nous l’avons expliqué précédemment, les avis tenus par chacun des parents sont érigés par ceux-ci comme des principes et que la communication devient impossible, n’hésitez pas à partager ce malaise avec d’autres personnes. Ce n’est pas là un aveu de faiblesse de votre part, mais une action qui sera certainement perçue comme un appel à l’aide par la personne à qui vous en parlerez. Au-delà du cercle amical ou de la famille élargie dans un premier temps, sachez que si le bébé-clash évolue dangereusement vers le burn-out, des structures existent pour vous permettre de vous en sortir (associations, conseiller conjugal, psychologue…).

Certes, il faut être un couple dans la plupart des cas pour devenir parents ; certes également, lorsqu’un enfant entre dans votre vie à deux, vous n’êtes plus un couple, car vous avez formé une famille. Cette affirmation est adéquate si on la considère d’un point de vue cellulaire stricto sensu. Mais à bien y réfléchir, ce lien, cet amour que vous aviez en tant que couple ne disparait pas avec la naissance, il s’amplifie même… Sans vouloir graduer de manière presque absurde l’amour que vous portez à votre moitié par rapport à celui donné à votre enfant et encore moins de vouloir quantifier des temps respectifs pour cela, souvenez-vous que l’amour d’un couple ne disparait pas lorsque vous devenez parents ! En conséquence, accordez-vous des temps sans votre enfant : ces moments vous permettront d’équilibrer votre vie à deux et rejailliront positivement sur votre à vie trois.

Que l’on choisisse ou décide de l’être, avoir un enfant fera forcément de vous des parents. Un nouveau statut qui vous fera endosser un nouveau rôle, qui recadrera vos priorités, qui modifiera votre quotidien. Vous quitterez probablement certains rites, certaines habitudes de couples pour en découvrir d’autres, toutes aussi passionnantes et enrichissantes : en un seul mot, avoir un enfant conduit forcément au changement ! Avec l’arrivée de bébé, vous devenez le garant de son éveil, de sa croissance et ces missions qui vous incombent devront être partagées. En conséquence, pensez régulièrement à faire preuve de propositions, d’aménagement avant qu’une situation de trouble ne s’installe et soit génératrice de conflits.

Pour aller plus loin…

Le Baby-clash peut parfois avoir pour source les pleurs d’un enfant… Pouvant faire en quelque sorte « monter la pression » chez les parents, souvenez vous pourtant que ceux-ci sont un moyen d’expression pour votre enfant ! Pour savoir les décrypter et apaiser la situation au sein de votre famille, consultez notre dossier POURQUOI BEBE PLEURE – Interpréter ses premiers signes de communication